Artiste : myeel

Biographie de l'artiste :

L’ « anguille » tisse sa toile . . .

« Vous semblez les anguilles de Melun, vous criez desvant qu’on vous escorche ! »

Avouons que c’est un drôle de hasard de s’appeler « Myeel (= Mon anguille) » quand on doit jouer le rôle d’une écorcheuse ! C’est même si bizarre qu’on doit trouver une explication à l’explication elle-même : pourquoi une certaine Myeel a-t-elle été choisie pour ce rôle ?

Pour son passé, Myeel est une anguille volante issue  d’un endroit très spécial: une mer dans les nuages !  Passionnée et fascinée par la nature dans toute sa complexité, du mammifère aux champignons en passant par les invertébrés jusqu'aux fougères, elle ne pu envisager un métier de zoologiste, car après avoir refusé de vivisecter cette pauvre grenouille à qui elle ne pouvait faire de mal, sa prof de biologie la saqua sur son dessin de la créature éventrée, les intestins et ligaments à l'air ; mais ceci n'était que l'écho de l'attitude de ce prof de primaire lors du dessin de l'amanite tue mouche...
Rejetée vers la filière littéraire, elle fit ensuite une prépa aux Beaux-arts de Glacière. Après formation en école d'art appliqué, Lisaa, elle devient graphiste-illustratrice,  puis suivi un cursus supplémentaire en videographisme, web et motion design.

Au jour d'aujourd'hui, Myeel est une plasticienne « toute neuve », apparue soudainement sans la moindre connaissance, volonté ou utilité. C'est un de ces personnages apparu sans passé, ni mémoire, n'ayant pour seul bagage qu'une notice indiquant « Artiste. Vide. À remplir. ».
La psychologie de Myeel est intéressante dans l'optique d'une réflexion sur la volonté et le désir, car, même si elle est vide, elle est avide d'apprendre afin d'avoir de la substance. Dans un récit nimbé de surréalisme, quand Myeel refoule son envie d'avoir une volonté, elle devient "insubstantielle" et transparente.

Elle expérimente de nombreuses matières (bois, papier, métal, plâtre, céramique, porcelaine...) souvent récupérés dans les poubelles, matières et objets délaissés voir même répudiés, mais aussi cette matière qui la fascine : les ossements (tant les squelettes internes que externes), témoignages ultimes abandonnés par les vivants, symboles de la force et structures de la perfection d'un système, posant interrogations et réflexions d'un spectacle du vivant dénudé jusqu'à l'os, concentration de substance et résidence d'une véritable âme pour elle.
Ainsi, en autopsiant un chat, elle le videra et s'imprégnera de sa substance (métaphysique, entendons-nous) et prendra des habitudes félines, comme de se passer la main derrière l'oreille, avant de lui restituer cette énergie ravivée dans une de ses métamorphoses.

Comme dans L'Arrache-Cœur elle tente de psychanalyser et d'autopsier "La Gloire", dont elle prends le rôle pour vie, avec pour but de recueillir la honte des autres, figurée ici par des déchets flottants dans un ruisseau qu'elle repêche avec les dents, devenant matière principale de ses oeuvres.
« On a tort de dire les yeux fermés. On n'a pas les yeux fermés parce qu'on met les paupières devant. Ils sont ouverts dessous, ils ne sont pas fermés pour cela, parce que pour voir de loin ce n'est pas des yeux dont on se sert, et, donc vous ne comprenez guère les choses. »
« On ne reste pas parce qu’on aime certaines choses ; on s’en va parce qu’on en déteste d’autres. Il n’y a que le moche qui nous fasse agir. On est lâche. »
Ainsi le "moche" comme le "déchet", organique ou non, est une substance dont se nourri l'anguille volante.

Site de l'artiste : https://www.facebook.com/Myeel-435553719852005/?ref=bookmarks

Mail : Lui écrire

Ville : Paris

Nombres d'œuvres :

  • Peintures : 0
  • Photos : 0
  • Sculptures: 4
  • Dessins : 0
  • Autres : 0
  • Nombre Total d'œuvres : 4