Pascal Furlan

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Boutre au large de Moucha

Les îles Moucha se trouvent à une vingtaine de kilomètres de Djibouti. Pour s'y rendre, on prenait toujours un boutre à moteur pouvant effectuer la traversée en une heure. Très colorés et ornés de frises, ces bâteaux de pêche et de commerce d'origine arabe sont utilisés essentiellement par les Issas, des djiboutiens d'origine yéménite.

Les boutres, compte tenu de leur tirant d’eau, ne peuvent s’approcher des plages. A chaque fois, l'embarquement et le débarquement se faisaient au moyen d’une échelle permettant de rejoindre la côte ensablée.

L’innocente du Day

"L'innocente du Day" a été peinte à partir d'une de mes photos que j'avais prises il y a plus de vingt ans alors que j'y faisais mon service national. Pour la petite histoire, ça se situait dans les hauteurs de la forêt du Day à Djibouti. J'avais été muté dans un camp militaire pour faire les repas durant une semaine. Lors de mes temps de pause, j'avais l'occasion de me promener et prendre des photos des alentours, notamment dans un village où j'avais dû éveiller, par ma présence, la curiosité de cette fille afar.

Epave à Tadjoura

Il m'aura fallu une trentaine d'heures pour peindre "Epave à Tadjourah", deuxième toile de la série sur Djibouti. Les principales difficultés venaient du crayonné de l'épave afin d'obtenir une bonne perspective de l'objet, ainsi que sur sa finition en peinture car les détails de sa carcasse en bois me semblaient intéressants dans son rendu des volumes et des ombres.

Désert de pierres

Vingt-troisième toile peinte à partir d'une photo prise lors d'une nomado à travers le grand nord à Djibouti, le deuxième jour de l'expédition. Avec deux quatre-quatre, conduits par des légionnaires, on est six à visiter le paysage désertique et chaud de ce pays. Au premier plan, quelques épineux tentent de survivre à ce climat infernal où pas une seule goutte d'eau ne coule. En arrière plan, ce sont les monts Dhala, des monticules de pierres, de poussières et de cailloux tranchants où seuls survivent les scorpions et les serpents.

La Douda

Ce vingt-quatrième tableau porte un témoignage de ce que j'ai vu et ressenti. Pour remettre dans le contexte, il y a plus de vingt ans, une des tâches à effectuer au détachement aérien où je travaillais, était d'amener les ordures des mess à la Douda, la décharge publique de Djibouti-ville. Et de s'y retrouver une fois à l'intérieur, cela aura été pour moi comme une gifle, un choc. Les immenses monticules de déchets qui la composent ressemblent à des collines d'immondices, et la chaleur du pays en accentue l'odeur fétide qui s'en dégage. A l'intérieur de la décharge, des Djiboutiens y vivent ; des adultes, des enfants, des plus âgés.

Lac Abbé

Pour réaliser la troisième toile de la série Djibouti, il y a eu trois heures d'observation et de mise en condition, et une heure et demi de composition. Ca a été pour moi un travail rapide et intense, où j'ai pu, à travers l'une de mes photos de l'époque, exprimer toute l'émotion que j'avais pu ressentir là-bas.

Le lac Abbé ressemble à un paysage lunaire, on se croirait sur une autre planète. Près du lac où vivent des flamants roses, des cheminées de calcaire aux formes étranges et chaotiques jaillissent près des sols mouvants. Ces alignements d'aiguilles déchiquetées doivent mesurer plus de cinquante mètres de haut, et de nombreuses fumerolles dégagent une forte odeur de soufre près des sources d'eau bouillantes.

Récolteur de sel

Seule richesse de Djibouti, le sel se trouve non loin du Lac Assal, lac le plus salé du monde. Il suffit de creuser le sol pour y trouver quelques filons salins. Sur cette toile, vingt-cinquième de la série, on peut apercevoir un récolteur de sel. Dans cette solitude désertique où rien ne pousse et où l'eau est trop salée pour se désaltérer, je témoigne par cette toile, le courage de ce Djiboutien en saisissant un instant de sa vie.

Petit afar

Voici la vingt-sixième toile de la série "Djibouti". Elle présente un petit Afar et un cabris. La photo sur laquelle je me suis inspirée, a été prise au même endroit que celle de "L'enfant et le cabris" et "La réserve d'eau". Surement peu habitué à voir d'autres personnes que celles de sa tribu, ce petit afar a dû être surpris lorsque je le pris en photo à son insu. Peu après, il se cachait.

Vert papaye

Vert papaye est la vingt-septième toile de la série Djibouti. Elle est inspirée d'une photo que j'avais prise dans les jardins d'Ambouli non loin de Djibouti-ville. Les jardins d'Ambouli est le "poumon vert", un petit coin de verdure dans la ville. Pour m'y rendre, il me fallait traverser l'oued du même nom. En dehors du papayer, il y avait aussi d'autres fruits, des légumes, des fleurs, des arbustes, etc.

L’enfant et le cabris

La toile L'enfant et le cabris, de dimension 50 cm x 60 cm, a été réalisée en mars 2011, et toujours à partir de mes photos d'époque. Cet enfant Afar avec son cabris se situait dans le même village que ceux des toiles L'Innocente du Day, La réserve d'eau et Petit Afar.