Peindre, et peindre encore, me permet d’exprimer mon besoin d’évasion, de liberté.

Quand je réalise une peinture, je vis les mouvements. J’ai l’impression de sentir le soyeux du poil des taureaux.
Je les effleure, je ressens les vibrations de la peau et la tension des muscles.
Quand je réalise le moure du taureau, je frôle l’humidité jusqu’à la transparence. Quand j’atteins les naseaux, le souffle de la vie m’envahie.

Peindre les chevaux Espagnol ou Portugais, me procure du respect. Leur dignité m’exalte. Là aussi, je m’imprègne de leur vitalité, de leur fougue. Quand je crée les veines, j’entends battre leurs cœurs et cela me rend pleine de vitalité.

En ce qui concerne les chevaux Camarguais, l’approche est différente.
Cheval rustique, je me transporte dans les marais et je hume l’odeur des enganes et de la saladelle.
Leur puissance rustique est tout aussi agréable à réaliser que celle des Andalous.
Le regard de chacun des animaux que je peints reflète la bonté mais non la soumission.
Quand j’atteints la partie de l’œil, je le travaille comme une pierre précieuse, comme un cristal. Je m’applique afin que vous puissiez ressentir l’émotion que je tente de transmettre. La vitalité.

Pour conclure, je dirais que je me sens investie dans chacun de ces animaux, à qui, par le fait de les peindre, me permet de leur témoigner le grand respect que je leurs porte.

« Une de mes vies devait être animalière… »