Présentation
Franck Marco, né le 18 mai 1968 à Hautmont.
Techniques utilisées: couteaux à peindre, brosses en fer, en nylon ou encore balais (pour le ménage).
Brosse à dents, petite truelle de maçon, les doigts.
Matières : sable, mais aussi poussière et petits cailloux.
Présentation :
Franck Marco Peint. Certains parcourent des kilomètres à la nage, d'autres écrivent,
ou regardent les gens passer assis aux terrasses. Lui, il peint. Il peint parce qu'il a besoin de
réfléchir, de mettre ses idées en place, de respirer plus calmement dans le vif de sa vie.
Il commence dans sa jeunesse, par dessiner ce qu'il voit pour se faire la main. Puis le temps
passe, et là où les autres renoncent face à la difficulté, Franck continue à apprendre, tout seul,
en croyant ses yeux et son coeur. Avec le travail et la patience propres aux opiniâtres, son trait
commence à se faire, à s'affirmer. L'aquarelle le lasse par sa fadeur, sa main a besoin de jeter
l'acrylique sur la toile, sa tête veut voir son chaos prendre forme, une couleur.
La vibration devient alors plus rouge, plus bleue, plus jaune; le couteau embrasse le pinceau.
Il laisse des traces sanguines, crée le relief; le sable de la Durance parfois se colle aux pigments
pour apporter la touche rêche.
Peu à peu, les expos commencent, avec leurs cortèges habituels de commentaires, de références...
Franck Marco est surpris d'entendre les gens parler de ses toiles, c'est toujours un choc,
une conscience de soi, alors qu'il cherche l'oubli de lui, et le silence.
Je me retourne pendant que j'écris ce texte; il est là, derrière moi, j'entends le frottement
du pinceau, le cliquetis du couteau, je me retourne et je vois ses doigts qui plongent dans le pot
de peinture, je le vois accroupi sur sa toile, les mains dans son moteur...
Il ne dit rien, il ne regarde personne, et pour un moment, le temps semble s'être suspendu
à l'ocre qu'il étale sur la toile de lin.
Jil Caplan
Manosque, le 19 septembre 2008.
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About:
Franck MARCO, born 05-19-1969, in Maubeuge (France)
Used techniques : knives to paint, iron and nylon brushes or still brooms (for housework).Toothbrush, mason's small trowel, fingers.
Materials : sand but also dust and small peebles.
Franck Marco paints. Some cross kilometres by swimming, the others write, or watch people passing sat in terraces. He, he paints.
He paints because he needs to reflect, to set up his ideas, to breathe more calmly in the deep of his life. He begins in his youth,
to draw what he sees to tame his hand. Then the time passes, and there where the others give up in front of the difficulty,
Franck continues to learn, alone, by believing his eyes and his heart.
With the work and the patience appropriate for the obstinates, his line begins to be made, to assert itself.
The watercolor tires him by its flatness, the hand needs to throw the acrylic on the painting, thehead wants to see its chaos taking shape,
a color.The vibration becomes then more red, more blue,more yellow;the knife embraces the brush. It leaves blood tracks, creates therelief;
the sand of Durance sometimes sticks to pigments to bring the rough touch. Little by little, exposures begin, with their usual
processions of comments, references... Franck Marco is surprised hearing people to speak about his paintings, it is always a shock,
a self-awareness, while he looks for the forgetting of him, and for the silence.
I turn around while I write this text; he is here, behind me, I hear the friction of the brush, the jingle of the knife,
I turn around and I see his fingers which dive into the can of paint, I see him squatted on his painting, hands in his engine...
He says nothing, he looks at nobody, and for a moment, the time seems to have hung from the ochre which it spreads over the linen painting.
Jil Caplan
Manosque (France), 09-19-2008.
Techniques utilisées: couteaux à peindre, brosses en fer, en nylon ou encore balais (pour le ménage).
Brosse à dents, petite truelle de maçon, les doigts.
Matières : sable, mais aussi poussière et petits cailloux.
Présentation :
Franck Marco Peint. Certains parcourent des kilomètres à la nage, d'autres écrivent,
ou regardent les gens passer assis aux terrasses. Lui, il peint. Il peint parce qu'il a besoin de
réfléchir, de mettre ses idées en place, de respirer plus calmement dans le vif de sa vie.
Il commence dans sa jeunesse, par dessiner ce qu'il voit pour se faire la main. Puis le temps
passe, et là où les autres renoncent face à la difficulté, Franck continue à apprendre, tout seul,
en croyant ses yeux et son coeur. Avec le travail et la patience propres aux opiniâtres, son trait
commence à se faire, à s'affirmer. L'aquarelle le lasse par sa fadeur, sa main a besoin de jeter
l'acrylique sur la toile, sa tête veut voir son chaos prendre forme, une couleur.
La vibration devient alors plus rouge, plus bleue, plus jaune; le couteau embrasse le pinceau.
Il laisse des traces sanguines, crée le relief; le sable de la Durance parfois se colle aux pigments
pour apporter la touche rêche.
Peu à peu, les expos commencent, avec leurs cortèges habituels de commentaires, de références...
Franck Marco est surpris d'entendre les gens parler de ses toiles, c'est toujours un choc,
une conscience de soi, alors qu'il cherche l'oubli de lui, et le silence.
Je me retourne pendant que j'écris ce texte; il est là, derrière moi, j'entends le frottement
du pinceau, le cliquetis du couteau, je me retourne et je vois ses doigts qui plongent dans le pot
de peinture, je le vois accroupi sur sa toile, les mains dans son moteur...
Il ne dit rien, il ne regarde personne, et pour un moment, le temps semble s'être suspendu
à l'ocre qu'il étale sur la toile de lin.
Jil Caplan
Manosque, le 19 septembre 2008.
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About:
Franck MARCO, born 05-19-1969, in Maubeuge (France)
Used techniques : knives to paint, iron and nylon brushes or still brooms (for housework).Toothbrush, mason's small trowel, fingers.
Materials : sand but also dust and small peebles.
Franck Marco paints. Some cross kilometres by swimming, the others write, or watch people passing sat in terraces. He, he paints.
He paints because he needs to reflect, to set up his ideas, to breathe more calmly in the deep of his life. He begins in his youth,
to draw what he sees to tame his hand. Then the time passes, and there where the others give up in front of the difficulty,
Franck continues to learn, alone, by believing his eyes and his heart.
With the work and the patience appropriate for the obstinates, his line begins to be made, to assert itself.
The watercolor tires him by its flatness, the hand needs to throw the acrylic on the painting, thehead wants to see its chaos taking shape,
a color.The vibration becomes then more red, more blue,more yellow;the knife embraces the brush. It leaves blood tracks, creates therelief;
the sand of Durance sometimes sticks to pigments to bring the rough touch. Little by little, exposures begin, with their usual
processions of comments, references... Franck Marco is surprised hearing people to speak about his paintings, it is always a shock,
a self-awareness, while he looks for the forgetting of him, and for the silence.
I turn around while I write this text; he is here, behind me, I hear the friction of the brush, the jingle of the knife,
I turn around and I see his fingers which dive into the can of paint, I see him squatted on his painting, hands in his engine...
He says nothing, he looks at nobody, and for a moment, the time seems to have hung from the ochre which it spreads over the linen painting.
Jil Caplan
Manosque (France), 09-19-2008.