Agresseurs, agressions, complices - 10.8_18

J’ai commencé en fond par étaler la colère noire qu’on peut ressentir après une agression sexuelle. On veut que notre colère soit entendue, poser nos empreintes pour que le monde n’oublie pas.

Qui ? Pourquoi ? En ce qui me concerne, ils s’agissait de personnes de mon entourage très très proche qui m’ont agressé sexuellement. Ainsi, la question devient : “qui est véritablement cette personne ?”, “Ne connaît-on jamais les humains dans leur entièreté ?”

Tous ces questionnements prennent du temps, des réponses, ce qui m’a enmené vers des formes circulaires, à questionner le rapport au temps, puis finalement à vouloir poser les agresseurs sur bois pour les rendre visible d’où “I put you up there”.

En effet, les agresseurs sont toujours des personnes très bien vues en société, ainsi un grand sentiment d’injustice naît accompagné de culpabilité. On se demande sans cesse si notre santé mentale est intacte, si nous même n’avons pas tout inventé. LE DOUTE s’installe durablement.

La symbolique de l’alcool, le 18 qui est l’âge de la majorité mais l’âge que j’ai et qui implique l‘agression qui m’a le plus marqué.

La notion de gôut : on ne sait plus quelle saveur donner à sa vie, toutes les certitudes annulées, le bleu de la vérité essaie de se frayer un chemin tant bien que mal.

Les yeux sont très présents, car l’agresseur cherche souvent à attraper du regard des personnes possédant une grande empathie par exemple. Pour ne plus les craindre, ces yeux bleus, il me fallait les réinventer, et les poser là où je le voulais, le décidais.

“I miss the old you” est important et cohérent pour moi, car c’est ok et légitime qu’une victime de violences ressente des émotions contradictoires et par manque de repères, regrette le temps où elle se sentait en sécurité, sécurité que pouvait par illusion lui apporter son bourreau, si elle partageait beaucoup de moments de vie avec lui.

Si vous avez des questions sur d’autres détails ou composants, n’hésitez sur-tout-pas.

Lola