Une jolie fleur dans une peau de vache.
Une jolie vache déguisée en fleur, chantait Georges Brassens.

La vache est un animal sympathique que bien des poètes ont honorés, j'ai aussi un faible pour elle.

L’origine remonte au 19ème siècle, alors que Sylvestre Pidoux (1800-1871) un charbonnier né à Vuadens en pays de Gruyère commençai à peindre les premières poyas.
La poya est un nom d'origine suisse qui signifie aller dans la montagne, monter à l’alpage ou encore effectuer la transhumance des troupeaux.
Ces déplacements de la montée en alpage au printemps -et la désalpe en automne- sont prétexte pour un défilé où l'armailli est fier de parader avec ses vaches, qui sont décorées pour l'occasion. Mais seule la montée à l’alpage est représentée sur une poya.

Au commencement les montées à l’alpage étaient peintes pour les paysans afin de représenter leurs troupeaux en les exposant sur les façades de leur grange. Le format était souvent plutôt allongé et peint sur bois.

Historiquement originaires de Gruyère, certaines autres régions de Suisse ont elles aussi des styles de poya très connus et appréciés telles les poyas appenzelloises.
D’expression artistique naïve, la poya est devenue avec le temps un art librement exprimé par les artistes qui souhaitent représenter les montées aux alpages.
Aujourd’hui beaucoup de peintres ont pris pour thème la poya et ont réalisé de nouvelles peintures inspirées des poyas d’antan, en donnant libre cours à leur imagination. Ces oeuvres sont faites pour embellir l’intérieur des maisons et des chalets.
La plus grande poya au monde couvre une surface de 460 m2 elle est visible à "l'Hôtel des Nations" à Genève. Elle est l'oeuvre des artistes Sara H. und DelaPeruze.