Par le biais de portraits d’enfants aux origines différentes, j’essaie de faire prendre conscience que nous naissons tous identiques...

En effet, garcon ou fille, européen, asiatique, américain, ou africain, j'estompe graphiquement les différences afin d’induire le spectateur en erreur et laisser alors parler ses préjugés pour lui.

Cela me permet d’aborder le thème des aprioris dans nos relations et plus particulièrement comment nous regardons l’autre.

Les attitudes féminines sont utilisées dans le but de provoquer une réaction chez le spectateur: “ce sont des portraits mais n’y aurait-il pas quelquechose en plus?”

Si, en évoluant dans l'espace d'exposition on se pose cette question en regardant ces visages, on se rends compte l’espace d’un instant en regardant dans les mirroirs que ce n’est plus nous qui les observons mais eux qui nous observent…

Mais alors à quoi peuvent-ils donc bien penser en nous regardant?

Oeuvres présentées au salon "Happy Chrism'art 2007" Niveau -2 Place St Lambert - Liège - Belgique

Troisième série sur le thème des apparences.

Je joue toujours sur l'idée qu'on peut aimer un travail et pas un autre mais qu'à la base c'est la même personne qui est représentée.

Cette série s'inscrit donc elle aussi dans la continuité des 2 précédentes. Le choix des papiers utilisés diffère cependant: au lieu de motifs imprimés, il s'agit de trames identiques mais aux couleurs différentes qui sont superposées.

A une certaine distance, le travail laisse à penser qu'il s'agit de peinture, puis on découvre les trames...
La vitre de protection empêche de voir qu'il s'agit de papiers collés. On pense alors qu'elles ont été re-dessinées sur la peinture...

Nb: la fragilité des papiers utilisés m'empêche de travailler sur toile. J'utilise dans ce cas un carton anti-acide. Le travail est néanmoins vernis (anti uv) avant d'être encadré.

Outre "un clin d'oeil conceptuel" à Arcimboldo, cette série a été travaillée dans le même esprit que la précédente et dans sa continuité; à la différence que je voulais mettre en avant que c'est ce qui nous constitue qui fait de nous ce que nous sommes et non l'endroit d'où on vient...

J'utilise pour cela la représentation graphique d'objets divers au lieu de cartes géographiques. Dans ce cas, il s'agit de fleurs, fruits, légumes...

Les premiers travaux de cette série ont été réalisés à partir de papiers pré-imprimés. Ceux-ci peuvent être personnalisés (voir nombreux exemples de modifications).

De plus, dans le cadre d'une commande, il est possible d'utiliser des objets qui sont chers à la personne ou qui sont particulièrement représentatifs de sa profession, d'un trait de caractère,...

Ce n'est pas la facilité qui m'a poussé à présenter plusieurs fois la même image dans cette galerie.

Au départ, je voulais travailler sur les possibles personnalisations de commande de portraits. C'est en réalisant ce travail et ces variations que j'ai décidé d'aborder de la sorte les thèmes de société comme les a-priori racistes,...

En effet, après avoir réalisé cette série de modifications, je me suis rendu compte qu'on pouvait aimer un travail plus particulièrement qu'un autre ou ne pas en aimer un mais apprécier les autres quand-même alors qu'à la base c'est la même oeuvre, la même photographie, la même technique, la même démarche... Ce sont juste les couleurs qui changent...

Sur base de cette constatation, j'ai fait un parallélisme avec l'homme et son comportement en société en me disant que ce sont les mêmes facteurs qui déterminent comment nous percevons l'autre et réagissons lors de telles rencontres. Les hommes qui constituent le genre humain étant identiques malgré les différentes races, seules les couleurs changent...

Cette réflexion m'a d'autant plus parue évidente que j'utilisais comme papiers des cartes géographiques...