Sandrine Tia

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Courir son horizon

Courir pour ne plus voir le paraître, le mal être de cette planète surfaite par des êtres dans le mal aise
Courir pour oublier que l'on s'est oublié à se surmener à vouloir conquérir un cage dorée dans sa propre sombre mise en scène
Courir pour ne plus sentir son corps étriqué dans une société étouffante, pour oublier l'insuffisance à l'affronter
Courir pour ne plus entendre toutes ces voix, courir toujours encore, ne plus vouloir arrêter de courir pour ne plus subir l'empressement d'un société au galop après un héritage sclérosé, d'un monde d'inhibition latente
Courir pour fuir une civilisation de vices, l'oubli de soi
Courir au hasard des chemins, se rappeler que le coeur est une fleur qui ne peut que se faner au milieu du béton et d'un horizon arbitraire
Courir pour retrouver la sagesse primale, briser des chaînes, et rattraper l'odyssée de la vie, de l'humanité

elle vous salue

http://www.youtube.com/watch?v=AQIKjiqzI4A

Prison moderne

Il est des prisons sans barreaux.
Effroi d’observer les Hommes aux bords des routes empruntées
s'alignant tels des barreaux aux fenêtres de l'abîme de son âme.
L’amour qu’ils donnent a la raideur et la froideur des barreaux,
leur seule souplesse relevant du courbe échine.

Il est des prisons sans murs.
Ereintée d’entendre complaintes, gémissements
Point de sourires partagés, point d’éclat de rire spontané sans railleries derrière,
ne partageant que le mauvais et s’accaparant le bon.
L’absence de partage s’érige tel des murs se resserrant au fil des ans,
luttant de ses frêles bras contre son broyage programmé par ces morts vivants

Il est des prisons sans fenêtres
Déchirure du refus de voir la simplicité enfantine des choses
Du refus du bonheur primaire,
Ne voyant que le négatif aussi noir que l’obscurité derrière les volets de la fenêtre du cœur

Il est des prisons sans silence
Regards fuyants, faux amours, mesquineries, amitié dérisoires, crachas et violence
Sont tels des hurlements la déchiquetant de l’intérieur, plus jamais de répits

Il est des prisons dorées à la froideur de la mort
Froideur venant de la brise causée par l’agitation des clandestins de la vie
S’agitant dans la société, pensant être des modèles de citoyenneté
Ils ont la senteur de la mort, le regard vide, et un foyer empli de consumérisme

L’absence de partage, d’amour, de respect, du naturel et du spontanée l’ont mise en prison
Alors s’il vous plait aimez vous, écoutez vous, partager le bon comme le mauvais,
S’il vous plait ! Avant que vos murs ne se referment sur elle
La broyant et la faisant sombrer dans les abysses de l’obscurantisme de votre narcissique égoïsme

Il est des prisons aux murs en chair humaine ,
aux barreaux de l’obscurantisme de l’âme
à la noirceur du trou béant se trouvant en vous à la place du cœur
aucune bombe atomique pour les détruire

Il est des prisons aux murs se fissurant aux sourires
Il est des prisons aux barreaux fondant sous une main tendue
Il est des prisons s’effondrant aux éclats de rire

Bienvenue aux temps des prisons modernes