Nuits Bleues

Nuits Bleues

Art Digital techniques mixtes

11 coups de cœur |

5 coups de technique

Artiste : bYmanon | Voir ses œuvres | autre | Visite : 212

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Commentaires

bYmanon

"Des rêves ! toujours des rêves ! et plus l'âme est ambitieuse et délicate, plus les rêves l'éloignent du possible. Chaque homme porte en lui sa dose d'opium naturel, incessamment sécrétée et renouvelée, et, de la naissance à la mort, combien comptons-nous d'heures remplies par la jouissance positive, par l'action réussie et décidée ? Vivrons-nous jamais, passerons-nous jamais dans ce tableau qu'a peint mon esprit, ce tableau qui te ressemble ? Ces trésors, ces meubles, ce luxe, cet ordre, ces parfums, ces fleurs miraculeuses, c'est toi. C'est encore toi, ces grands fleuves et ces canaux tranquilles. Ces énormes navires qu'ils charrient, tout chargés de richesses, et d'où montent les chants monotones de la manœuvre, ce sont mes pensées qui dorment ou qui roulent sur ton sein. Tu les conduis doucement vers la mer qui est l'Infini, tout en réfléchissant les profondeurs du ciel dans la limpidité de ta belle âme ; — et quand, fatigués par la houle et gorgés des produits de l'Orient, ils rentrent au port natal, ce sont encore mes pensées enrichies qui reviennent de l'infini vers toi." Charles Baudelaire. ps : Ouste Chica !!! (le ciel a changé .........) Illus sonore "Nuits Bleues" https://youtu.be/bEhYzxKC490

laboitatruk

Votre montage et votre texte offrent un contre-champ ( chant ! ) saisissant .

Ph g papineau

Qu'elle magnifique déclaration d'amour . Je ne connaissait pas ce passage de Charles Bandelaire c'est très beau .

bYmanon

laboitatruk tu as tout compris .... quand les autres ne voient que des fesses certains voient de la poésie

bYmanon

Une négresse par le démon secouée Veut goûter une enfant triste de fruits nouveaux Et criminels aussi sous leurs robe trouvée, Cette goinfre s’apprête à de rusés travaux : À son ventre compare heureuse deux tétines Et, si haut que se main ne le saura saisir. Elle darde le choc obscur de ses bottines Ainsi que quelque langue inhabile au plaisir. Contre la nudité peureuse de gazelle Qui tremble, sur le dos tel un fol éléphant Renversée elle attend et s’admire avec zèle En riant de ses dents naïves à l’enfant : Et, dans ses jambes où la victime se couche Levant une peau noire ouverte sous le crin, Avance le palais de cette étrange bouche Pâle et rose comme un coquillage marin. Stéphane Mallarmé (ca c'est pour faire la nique à tous les puritains)

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