YANIL

Demain j'écrirai tous mes maux sur un carnet, S'il le faut bien alors, une feuille volante. Ceux-ci ne seront point les mots d'un qui renaît, Mais l'aube si fade d'une mort si lente. Les jours qui passent ou qui malgré tout sont passés, Qui n'ont laissé de traces ou trop peu c'est aussi, De ces heures là ma foi, où les cœurs enchâssés, Laissent au corps l'envie d'éviter les soucis. De ces baisers enviés qui ne seront acquis, De ces gestes d'amour qu'on ne peut se donner, Du stock restant au cœur dont on ne sait à qui, A qui profiterait d'aimer s'en adourner. Mais qui peut concevoir la folie latente Quand celui la portant ne la contrôle pas, Qui peut se dire hélas d'espérer l'attente, Sans avoir peur aussi à son propre trépas.