Lemaléduqué

(le texte qui va avec) De nouveau seule. Abandonnée dans l'existence. Je m’enivre des dernières odeurs laissées par deux corps condamnés à l'éphémère. Et je grelotte mes derniers frissons voluptueux restés à fleur de peau. Silence d'amort. Silence d'après l'Amour. Dans le noir de mon cœur et de mon âme en cendre, je cherche à m'accrocher à un quelque chose. Qui existe ou qui n'existe pas. Un mot, un prétexte, une broutille, une aurore boréale, un atome crochu. Mes ongles vernis pour la belle occasion se plantent dans le rien et se cassent. Et je tombe si bas que je touche durement le fond de ma solitude. Et voilà que le A de l'amour agite son cœur saignant devant mes yeux inexpressifs. Le visage maculé de son sang obscène, je pleure. De douleur. De terreur. D'épuisement. D'EXISTER. Mourir lentement est atroce ! Et je m'accroche héroïquement à mes quelques choses. A mes illusions et à mes désespoirs. Enveloppée dans mon drap mortuaire, je finis par m'endormir avec mon obsession impossible. Trouver l'Amour... EXALTE, ILLIMITE et IMMUABLE des amants tragiques !