La conversation
La conversation // C’était banal, il plaçait des mots qui n’engageaient à rien si ce n’est à la conversation. La pluie et le beau temps, l’hiver et le printemps… cela ne demandait aucune opinion donc aucune fâcherie, nous étions forcément d’accord « y’a plus de saison c’est sûr », « faut vivre avec son temps » …
Artiste : Zaia Expo | Voir ses œuvres | peinture | Visite : 28
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Commentaires
Zaia Expo
Il avait annexé notre banc, poussé par la fatigue ou l’habitude et nous nous trouvions là, côte à côte, dans une promiscuité forcée qui avait scellé nos deux bouches dans un silence suspendu. Et puis, le vieil homme se mit à parler, le train-train de sa conversation n’en finissait plus de dérailler vers les méandres de son passé, de son présent, de sa vie… de sa solitude, ponctuée par nos onomatopées d’acquiescements. On ne l’arrêtait plus. C’est ainsi que nous nous sommes quittés, chargés de son existence en nous disant dans notre for intérieur « mais que restera-t-il de cette conversation accrochée dans l’instant à notre compassion ? » Une semaine plus tard nous nous rendions sur ce même banc mais il était déjà en pleine conversation avec deux oreilles captives alors … nous avons fait demi-tour. Z. :-)
Vanina
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Lilli Rose
Bjr Converser pour de rien dire peut-être trop de solitude..... J 'apprécie bcp ....... Cordialement....
Omid
Pour mieu comprendre ceux qui n'ont pas francaises, j'ai traduire votre com par Google. He had annexed our bench, pushed by fatigue or habit and we found ourselves there, side by side, in a forced promiscuity which had sealed our two mouths in a suspended silence. And then, the old man began to speak, the routine of his conversation never stopped derailing towards the twists and turns of his past, his present, his life... his solitude, punctuated by our onomatopoeia of acquiescences. We couldn't stop him anymore. This is how we left each other, burdened with his existence, saying to ourselves in our heart of hearts “but what will remain of this conversation clinging in the moment to our compassion? » A week later we went to this same bench but he was already in the middle of a conversation with two captive ears so... we turned around. Z. :-)