YANIL

Les rides au visage, tout de noir vêtu, Le ciel qui se bleute s'étirant vers la nuit, Ombre sur les pavés qu'une lune têtue, Opiniâtre, se veut éclairer son ennui. Sous un réverbère, s'ancrent ses chaussures Au cuir trop usé, aux aglets disparus. Du froid il ne ressent que l'étrange morsure, Un bâtard s'assied là, à l'angle de la rue. Et ils défient tous deux quelques passants mornes Qui par l'ondée surpris accélèrent leurs pas, Évitant les bacs où se fanent des viornes. L'homme ne pense à rien, le chien lui au repas. Enfin s'en vient la nuit, désertant les pavés Des pauvres âmes rejoignant leurs pénates. Et eux restent ainsi la mémoire gravée Par des larmes de pluie, debout sur leurs six pattes...

YANIL

Merci ! Oui j'ai osé en effet les commettre...