Et toi qu'est-ce que t'en penses ?
Il était laid // Il était laid à en souffrir / A ne plus savoir qu’en dire / Mais on savait dire à sa place / Trouver les mots / pour sa disgrâce / Quand on voyait couler ses larmes / Pour eux ce n’était pas un drame / On se moquait et on riait De la profondeur de ses traits / Avec tout le venin qu’il faut / Pour peindre ce qui n’est pas beau // On le tenait pour responsable / De ce visage qui l’accable / Comme si c’était lui son crayon / Lui sa feuille de papier brouillon
Artiste : Zaia Expo | Voir ses œuvres | peinture | Visite : 98
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Commentaires
Zaia Expo
Et il vivait de son calvaire / Son lot quotidien, sa misère / Avec trop de philosophie / Pour en vouloir aux bas esprits / Car quand on a compris trop tôt / Qu’il faut rire de ses défauts / Alors on se joue de soi-même / On dit qu’on vit, on dit qu’on s’aime / On est spirituel et joyeux / On fait semblant d’en être heureux / On est gentil et on amuse / Et on le fait comme une excuse // Ils ne sauront jamais je crois / Le mal que coûte leur moindre joie / Combien on souffre de la laideur / Quand on est beau à l’intérieur. Z. :-)
Andromaque
trés touchant ce texte. j'espère qu'une maison d'édition te donnera cette chance que nous partageons sur weoneart. Un graphisme reconnaissable et un texte intelligent et sensible. Bravo mille fois.
serge
Tout le monde il est laid, tout le monde il est méchant. C'est pas ça que l'on ne dit pas ?
C.M.Gay
Bonjour Zaïa, et mille bravo pour ton trait de crayon et pour l'esprit qui l'accompagne .. j'espère tout comme Andromaque tu seras remarquée et éditée car de toute évidence tu es blindée de talent ... merci à toi et belle journée ! Amitiés soleil !
lefolhub
Grand bravo pour ce texte qui me laisse sans voix tellement il est profond et émouvant !!! de même pour le dessin croqué avec cette vivacité qui vous caractérise !!!! amitiés
Omid
He was ugly // He was ugly to the point of suffering / Not knowing what to say about it / But we knew how to say in his place / Finding the words / for his disgrace / When we saw his tears flowing / For them it was not not a drama / We mocked and laughed at the depth of his features / With all the venom it takes / To paint what is not beautiful // We held him responsible / For this face which overwhelms him / As if he were his pencil / He was his sheet of scrap paper