ENIVREZ-VOUS ! ENVIVREZ-VOUS !*
Barbouille "baudelairienne" encre de chine et gouache sur feuille A4 ordinaire... après m'être enivré de Spleen.
Artiste : Lemaléduqué | Voir ses œuvres | peinture | Visite : 365
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Commentaires
Lemaléduqué
IVRE pour vIVRE. Tout est là : dans l'excès ! Pour ne pas ressentir l'écrasant ennui qui vous piétine jusqu'aux os et vous mène à la tombe, il faut vous enivrer sans aucune cesse. Oui, Il faut vous envivrer sans relâche ! Mais de que qui quoi donc ? De Guinness, de whisky japonais, de poésie des choses d'ici-bas, d'héroïsme et de je ne sais quoi d'autre d'exquis. Faites comme bon vous semble. Mais fêtes et enivrez-vous ! Et si, sur le bitume pisseux du trottoir, dans les blés souillés de produits phytopharmaceutiques, dans la solitude mélancolique de votre gourbi, vous émergez de l'oubli, l'ivresse émoussée ou écroulée, demandez au travailleur laborieux, à la putain fatiguée à la mort, à l'écoulement existentiel du sable dans le sablier, à la mer engorgée de nos goûts orduriers, à tous ceux qui s'éreintent, à toutes celles qui se vautrent, à tout ce qui subit, à tout ce qui supporte, à tout ce qui s'étiole, à tout ce qui dépérit, à tout ce qui vit, demandez quelle heure il est ; et le travailleur usé, la putain déchirée, le sablier dépassé, la mer sabotée vous répondront : « Il est belle heure de s'enivrer, de s'envivrer ! Pour tuer le temps, pour n'être plus de son temps. Enivrez-vous exagérément de Guinness, de whisky japonais, de poésie des choses d'ici-bas, d'héroïsme et de je ne sais quoi d'autre d'exquis. Enivrez-vous définitivement ! ». En vivrez-vous ? ! Ça m'est égal, mais enivrez-vous ! * Remake d'un poème de Charles Baudelaire, Le Spleen de Paris, XXXIII.
mimi2018
Bonjour l’énigmatique @lemaléduqué, pour donner mon avis personnel, déjà les soucis de la vie, nous enivrent dès fois, et surtout pour ceux ou celles les plus vulnérables moralement, ces derniers craquent facilement les pauvres, et quand aux plus forts(es) de moral, c'est eux qui résistent le plus, et même eux craquent au final si la charge des soucis de cette vie devient si lourde ! maintenant tout dépend de la manière dont l'individu s’enivre pour se défouler à sa propre façon dont il ou elle ressent les choses !
co gcia
Comme, d'hab, une œuvre forte, une œuvre désabusée mais une œuvre belle. Bravo
Lemaléduqué
@mimi2018. Bonsoir. Pourquoi énigmatique ? :-D. Je termine une barbouille où il écrit :" Suis-je ce que je bois ou ce que je fume ? Presque certainement les deux !". Exister est torturant, pour ne pas écrire crucifiant. Il nous faut nous enivrer pour mieux supporter l'épreuve existentielle... @co gcia. Merci. Oui, désenchanté de beaucoup de choses !