YANIL

A l'abeille qui bourdonne Au printemps révolu A l'arbre qui s'adorne De bourgeons involus, Tu pars. A l'oiseau qui brindille Le nid qui s'oisillonne Aux becs qui frétillent De chants inmonotones, Tu pars. A la rosée perlée Sur la chaise de paille Aux gouttes esseulées Du poignet qui s'entaille, Tu pars. Au vent qui tourbillonne Et disperse les larmes Aux excuses qui tâtonnent Et qui rendent les armes, Tu pars Au soir qui s'en vient Nuiter sur le gazon A mes yeux où plus rien Ne trouvent de raison, Je reste tard, A la terrasse qui s'allume Au balaiement du phare, Je brise là ma plume...