Pierre Allard

Un petite référence à Bernard Buffet intéressante

Pierre Allard

J' ai grandi avec le clown de BB dans ma chambre de 6 à 10 ans, comme seule décoration... Cela ne peut que marquer... :-) Vos créations n' ont donc pu qu' attirer mon attention !

Arimus

Tout est trop. Hypertrophié. Se donnant à la présence avec un trop par rapport à l’ordre normal des choses. Il y a cassure dans le système de renvois des signes. Le nez à la bouche, la bouche aux dents, etc. Rien n’est normal. Nous sommes hors du temps, le fond nous le rappelle. Il est sur fond d’Angoisse que la noirceur fait apparaitre. Le Clown, un thème ici traité avec une force de déséquilibre. Quelle est son expression ? Hébété, perdue, signe de folie ? Que cache se regard perçant ? Quelle âme ? Ses dents en rang (en trop grand nombre) qui ne renvoient pas à leurs attendues jumelles du bas. Un Sourire qui nous ferait fuir. De multiples traits brouillés, des scories qui se révèlent-être des troubles supplémentaires dans la composition, des brisures dans les aplats de couleurs d’une teinte forte et expressive, comme si la nuance n’avaient rien à faire ici. « Là tout n’est qu’ordre et étrangeté » aurait pu dire le poète. Les traits noirs qui découpent à la serpe les formes avec autant de violences que le tableau lui-même. Faire apparaître la réalité dans la gratuité de sa donation initiale aurait pu dire Heidegger. Il y a un étant ici qui se donne ici dans un voilement-dévoilement. Une obscure éclaircie. Percée sidérante…