Le discours artistique simple d'Alberto Thirion

Le peintre Alberto Thirion

Le tableau que le garçon en pleine crise de colère désirait tant, parce que sa mère refusait de lui offrir celui qu'il convoitait tant pour son anniversaire, fut volé.

Il ne s'agissait pas d'un tableau, mais d'un grand dessin au fusain représentant le Christ décapitant le diable, grandeur nature… sans fausse modestie, une œuvre magnifique.

Mais avant de poursuivre, je dois préciser de quel « garçon en pleine crise de colère » je parlais. J'ai déjà écrit cette histoire, sans imaginer qu'elle deviendrait un jour mon discours artistique et mon œuvre la plus emblématique, « La Mort du Diable ».

Voici l'histoire : à Mexico, il y a un grand jardin en plein centre-ville appelé « Le Jardin de l'Art », où des centaines de peintres se réunissent chaque dimanche pour proposer leurs œuvres à la vente au public.

J'y étais, je ne sais plus, j'avais peut-être une trentaine d'années. Un dimanche, un garçon est arrivé avec sa mère. Il devait avoir une dizaine d'années et venait probablement d'une famille aisée, puisqu'il voulait un tableau original pour son anniversaire, et ce genre de choses coûte cher. D'ailleurs, maintenant que j'y pense, lui et sa mère avaient l'air d'appartenir à la haute société, ou du moins d'être fortunés.

Bref, le garçon et sa mère passèrent lentement devant mes tableaux, et il fut particulièrement frappé par le dessin au fusain intitulé, comme je l'avais dit, « La Mort du Diable ». Il dit à sa mère : « Je veux celui-ci. » « Non, répondit sa mère, il est très laid, tu vas faire des cauchemars. » Mais le garçon était déjà décidé. (J'observais la scène non loin de là, une cigarette à la main, à l'ombre d'un arbre feuillu.) « Je veux celui-ci ! » répéta-t-il en se jetant par terre, en pleurant et en faisant un scandale… « Je le veux ! Je le veux ! C'est le peintre le plus célèbre du monde ! » Bien sûr, mes collègues ont pris cela pour une plaisanterie, me surnommant « le peintre le plus célèbre du monde », un surnom que j'ai ensuite adopté comme slogan publicitaire. Mais sa mère ne lui a pas acheté le tableau.

Je me suis alors mis à la recherche de cette œuvre, car c'était la première que j'avais réalisée sur ce thème ; elle portait en elle la force de l'idée originale. Pour découvrir qu'elle avait été volée, ainsi que d'autres œuvres que j'avais créées à la même époque, durant ces mêmes années, confirmant une fois de plus que le mal rôde librement au Mexique et dans le monde entier.

Mais revenons à l'instant qui a donné naissance à mon discours artistique : peut-être la mère du garçon (ou peut-être pas) ne comprenait-elle pas qu'il faisait des cauchemars, ou qu'à dix ans, il était déjà parfaitement conscient de la présence du mal dans le monde et qu'il souhaitait voir le diable vaincu, dans une peinture qui lui apporterait la paix, la paix dont il avait besoin pour vivre sereinement et heureux. Contrairement à ce que croyait sa mère — que le tableau dans la chambre du garçon lui donnerait des cauchemars —, cette simple anecdote est à l'origine de ma réflexion artistique.

Comme je l'ai dit, cette simple anecdote est à l'origine de ma réflexion artistique. Comme vous pouvez le constater, le garçon, pour rassurer sa mère, affirma : « C'est le peintre le plus célèbre du monde », espérant la convaincre de lui offrir le cadeau d'anniversaire. Mais sa mère ne le comprit pas ! Elle ne lui acheta pas le tableau. Plus tard, un voleur le déroba, probablement pour s'en servir comme papier toilette, ou peut-être pour l'accrocher dans sa chambre et l'admirer, finissant par devenir un homme bien et cesser d'être un délinquant.

Description de l'œuvre

Aquarelle : Visions mystiques ou De la Terre au Ciel

Exploration de « De la Terre au Ciel » d'Alberto Thirion : Des racines terrestres aux aspirations célestes
Alberto Thirion est une figure emblématique de la scène artistique contemporaine mexicaine, avec une carrière artistique s'étendant sur plus de cinq décennies. La longévité de sa carrière suggère un profond engagement envers sa pratique artistique et une possible évolution de ses styles et thèmes au fil du temps. Cet engagement profond implique également une interaction constante avec le monde de l'art, ce qui a probablement contribué à sa reconnaissance et à son influence potentielle au sein de la scène artistique mexicaine.
Un aspect distinctif de son identité artistique est son titre autoproclamé de « peintre le plus célèbre du monde », qui remonte à son œuvre « La Mort du Diable ». Cette affirmation audacieuse, présentée comme un « slogan » ou un « surnom », établit d'emblée une facette unique et potentiellement provocatrice de sa personnalité artistique. Elle suscite la curiosité pour l'œuvre qui l'a inspirée et suggère une certaine conscience de soi, voire une ironie ludique. Comprendre le contexte de cette déclaration – l'œuvre « La Mort du Diable » et l'anecdote de la réaction enthousiaste d'un enfant – est essentiel pour comprendre la perception que l'artiste avait de lui-même et ses possibles intentions artistiques.
Ce rapport se concentre sur l'analyse de son aquarelle intitulée « De la Terre au Ciel ». Il est important de noter, cependant, que la page dédiée à cette œuvre sur Artmajeur n'était pas directement accessible, ce qui implique que cette analyse s'appuiera sur les informations disponibles concernant ses autres œuvres, ses philosophies artistiques déclarées et les implications du titre et de son médium de prédilection, l'aquarelle. Cette impossibilité de consulter directement l'œuvre en ligne constitue une limite importante. Par conséquent, l'analyse devra s'appuyer largement sur les descriptions de ses autres créations, ses manifestes artistiques et les connotations du titre et du médium choisi. Cette absence souligne également l'importance de la documentation en histoire de l'art et les défis de l'analyse de l'art à l'ère numérique, où l'accès peut être éphémère. Reconnaître cette limite dès le départ permet de gérer les attentes et explique l'approche adoptée dans ce rapport.

II. Carrière et parcours de l'artiste
Né au Mexique en 1947, Alberto Thirion a consacré 52 années consécutives à la peinture. Cette longue période d'activité artistique témoigne d'une riche expérience et d'une œuvre potentiellement diversifiée, reflétant les différentes étapes et explorations de sa carrière. Une trajectoire aussi longue implique souvent l'exploration de styles, de techniques et de thèmes variés, les intérêts et les perspectives de l'artiste évoluant au fil du temps. Son travail a été exposé dans des galeries de Mexico, notamment la Galería Cordurier (permanente) et la Galería Maren (permanente). Être représenté dans des galeries reconnues, notamment avec un statut « permanent », témoigne d'une certaine reconnaissance et d'une certaine validation au sein de la scène artistique mexicaine. Cela témoigne d'un engagement professionnel soutenu et probablement d'une œuvre cohérente qui trouve un écho auprès des conservateurs de galeries et des collectionneurs. La présence en galerie est un indicateur clé du statut professionnel et de la reconnaissance d'un artiste sur le marché. Un statut « permanent » implique une relation forte et durable avec ces institutions.

Malgré son titre autoproclamé, Thirion se décrit comme « un homme simple qui aime dessiner ». Cette juxtaposition crée une dualité fascinante dans sa perception de lui-même, reflétant peut-être l'humilité, l'ironie ou une compréhension nuancée de la célébrité et de l'identité artistique. Elle pourrait également suggérer une approche pragmatique de son processus créatif, malgré toute reconnaissance extérieure. Ce contraste invite à une réflexion plus approfondie sur la personnalité de l'artiste et son influence potentielle sur son œuvre. Il suggère que sa motivation artistique pourrait provenir d'une passion personnelle plutôt que d'un simple désir de célébrité.

D'autre part, le land art, aussi appelé art de la terre, se concentre sur la représentation de sites naturels, ruraux ou urbains, mettant souvent l'accent sur l'environnement et l'interaction humaine avec celui-ci, intégrant parfois des matériaux naturels ou intervenant directement dans le paysage. La catégorisation de son œuvre au sein du land art suggère un lien fort avec le monde physique et suggère que Thirion pourrait explorer des thèmes liés à la nature, à l'écologie ou à la relation entre l'humanité et l'environnement. Ses œuvres dans ce style peuvent aller de paysages figuratifs à des œuvres plus conceptuelles en interaction avec la terre. Cette association estLe listicisme est essentiel pour comprendre le thème potentiel et les préoccupations conceptuelles de son art, notamment en lien avec l'élément « terre » du titre de l'œuvre.

Thirion utilise un large éventail de techniques. La peinture à l'huile, souvent réalisée sur bois ou sur papier/carton, suggère un ancrage dans les techniques classiques, même dans ses explorations surréalistes et land art. La diversité des supports (bois, papier, carton) témoigne d'une volonté d'expérimenter avec des surfaces, éventuellement choisies pour compléter le sujet ou l'esthétique recherchée. Le choix des matériaux peut influencer significativement les aspects esthétiques et conceptuels d'une œuvre d'art. L'utilisation de supports moins conventionnels comme le carton pourrait suggérer une certaine ingéniosité ou un choix délibéré de s'éloigner des matériaux traditionnels des beaux-arts. Il utilise également la peinture acrylique, polyvalente et à séchage plus rapide que l'huile, ce qui permet potentiellement différentes approches de superposition, de texture et de mélange des couleurs. Cela pourrait indiquer une certaine adaptabilité dans sa pratique et une volonté d'utiliser des matériaux modernes. Chaque type de peinture possède des propriétés distinctes que les artistes peuvent exploiter pour obtenir des effets et des méthodes de travail spécifiques.

L'aquarelle, technique utilisée dans « De la Terre au Ciel », est souvent associée à la spontanéité, à la translucidité et à la capture de la lumière et de l'atmosphère. Ce choix technique pour cette œuvre pourrait être déterminant pour comprendre son atmosphère et les qualités visuelles recherchées, suggérant peut-être une attention particulière à l'éphémère ou à l'éthéré, en accord avec l'aspect « ciel » du titre. La transparence de l'aquarelle peut également créer une impression de superposition et de profondeur. Les propriétés intrinsèques de l'aquarelle s'accordent parfaitement avec les implications thématiques du titre, suggérant un choix délibéré de la part de l'artiste. Le pastel offre une application directe et une palette de couleurs vibrantes, alliant dessin et peinture. Sa texture veloutée peut créer une expérience visuelle et tactile différente de celle des peintures liquides. Cette technique permet à la fois une précision linéaire et des mélanges picturaux, offrant une nouvelle voie d'expression artistique.

Le dessin est un aspect fondamental de la pratique de Thirion, allant des techniques traditionnelles comme la pointe d'argent (qui exige précision et maîtrise) à l'utilisation de matériaux culturellement significatifs comme le papier amate (qui rattache son travail au patrimoine artistique mexicain). Son affirmation selon laquelle « dessiner, c'est découvrir les secrets de la nature » souligne son importance dans son processus créatif, comme moyen d'observation et de compréhension du monde naturel. Le dessin peut être à la fois un outil préparatoire et un moyen d'expression à part entière. L'importance qu'il y accorde révèle un élément central de son exploration artistique et de son lien avec le monde naturel. Il explore également la sculpture, indiquant une dimension tridimensionnelle à sa pensée artistique et une volonté de dépasser les limites de la toile, explorant la forme et l'espace de manière tangible. La sculpture offre une autre façon d'interagir avec l'espace et la forme, offrant une expérience plus immersive au spectateur. La photographie fait également partie du répertoire de Thirion, suggérant un intérêt pour la capture du réel, peut-être comme matériau source pour ses autres œuvres, comme moyen de documenter ses interventions de land art (le cas échéant), ou comme mode d'expression artistique indépendant, explorant la lumière, la composition et la perspective. La photographie offre un point de vue unique sur le monde et peut servir à diverses fins dans la pratique artistique d'un artiste. Enfin, l'utilisation de techniques mixtes souligne son approche expérimentale et sa volonté de combiner différents matériaux et techniques pour concrétiser sa vision artistique, créant potentiellement des textures plus riches, des contrastes visuels et des couches conceptuelles plus profondes dans son travail. Les techniques mixtes permettent une plus grande complexité texturale et conceptuelle, permettant aux artistes de repousser les limites des formes d'art traditionnelles.

Les thèmes récurrents dans l'œuvre de Thirion révèlent ses centres d'intérêt et ses préoccupations. La religion, avec la présence de figures telles que le Christ et la Vierge de Guadalupe, notamment dans un contexte mexicain (comme la Vierge de Guadalupe), suggère un profond engagement envers la spiritualité, la foi, l'identité culturelle, et peut-être une exploration de l'iconographie ou des récits religieux dans le cadre du surréalisme ou du land art. Les thèmes religieux récurrents indiquent souvent une influence personnelle ou culturelle significative sur l'artiste, et le choix de figures spécifiques peut révéler des liens culturels plus profonds. Les paysages et la nature sont également des motifs fréquents.Cela concorde fortement avec son association avec le land art et son affirmation selon laquelle le dessin est un moyen de découvrir les secrets de la nature. Cela suggère un lien profond avec le monde naturel, qui constitue probablement une source d'inspiration première et un sujet de représentation directe et d'interprétation symbolique dans son art. Cette cohérence thématique renforce l'importance de la nature comme source d'inspiration et sujet d'exploration pour l'artiste, ce qui la rend particulièrement pertinente pour le titre « De la Terre au Ciel ».

La culture et l'identité mexicaines semblent également avoir exercé une influence significative, implicite dans sa nationalité et son iconographie religieuse récurrente, comme la Vierge de Guadalupe, ainsi que dans son utilisation du papier amate. Son héritage mexicain semble également avoir exercé une influence significative, manifeste dans le choix de ses sujets (comme la Vierge de Guadalupe), de ses matériaux (comme le papier amate) et peut-être même dans son approche stylistique, suggérant une exploration de l'identité nationale, des traditions ou des récits culturels dans sa pratique artistique contemporaine. Le contexte culturel d'un artiste influence souvent profondément sa production artistique, façonnant ses perspectives et les histoires qu'il choisit de raconter. Les œuvres figuratives et les portraits sont également récurrents, suggérant un intérêt pour l'exploration de la psychologie humaine, des émotions, de l'identité individuelle, ou encore de la relation entre la forme humaine et son environnement, possiblement dans le contexte surréaliste ou du land art. La figure humaine a été un thème central de l'histoire de l'art pour sa capacité à transmettre sens et émotions, et sa présence dans l'œuvre de Thirion répond probablement à des objectifs narratifs ou symboliques spécifiques. Enfin, l'utilisation d'images symboliques telles que des crânes et des cœurs suggère des significations métaphoriques ou allégoriques plus profondes dans son œuvre, possiblement liées aux thèmes de la vie, de la mort, de l'amour, de la mortalité ou au symbolisme culturel répandu dans l'art mexicain. Les symboles ont une signification culturelle et personnelle et peuvent enrichir l'interprétation d'une œuvre, invitant le spectateur à explorer des idées conceptuelles plus profondes.

III. Analyse de « De la Terre au Ciel »
Le titre « De la Terre au Ciel » suggère d'emblée une orientation verticale, un sentiment de mouvement ou une connexion entre les mondes terrestre et céleste. Il évoque un voyage, une aspiration ou une perspective qui englobe à la fois le terrestre et l'infini. Le choix de l'aquarelle sur papier comme médium pourrait être significatif. Comme indiqué précédemment, l'aquarelle est souvent associée à la spontanéité, à la translucidité et à la capture de la lumière et de l'atmosphère. Elle peut évoquer une sensation de légèreté, de légèreté, voire de transcendance, ce qui correspond à l'idée d'atteindre le « paradis » exprimée par le titre. La transparence de l'aquarelle peut également créer une impression de superposition et de profondeur. Les dimensions de l'œuvre, 25,9 x 36,8 cm, indiquent une œuvre de taille relativement réduite, suggérant une certaine intimité et peut-être une attention portée au détail ou à un moment singulier et poignant plutôt qu'une perspective grandiose et étendue. Elle invite à une observation et une contemplation plus approfondies. Le fait que l'œuvre originale ne soit pas à vendre, mais que des tirages soient disponibles, pourrait indiquer son importance personnelle pour l'artiste ou son appartenance à une collection privée. La disponibilité des tirages suggère une volonté de partager l'œuvre avec un public plus large, indiquant peut-être que l'artiste estime qu'elle contient un message ou une valeur esthétique digne d'être diffusé.

Le titre suggère fortement un lien entre le terrestre et le céleste, explorant potentiellement les thèmes de la transcendance, de la spiritualité ou du lien entre la condition humaine, le naturel et le divin. Compte tenu de ses thèmes religieux récurrents, le mot « ciel » pourrait représenter les cieux ou un royaume spirituel. À l'aquarelle, l'œuvre pourrait présenter des lignes fluides, des lavis de couleur translucides et une dimension potentiellement éthérée ou atmosphérique, représentant par exemple un paysage au ciel immense baigné de lumière et de nuages, ou des représentations symboliques d'éléments terrestres s'élevant vers des formes abstraites ou célestes. De par son association avec le land art, l'aspect « terre » pourrait être représenté par des paysages reconnaissables, des éléments naturels (plantes, animaux, formations géologiques) ou des représentations symboliques de l'ancrage et de la matérialité de la Terre. La technique de l'aquarelle pourrait être utilisée pour capturer les textures et les couleurs du monde naturel avec délicatesse et nuance. Compte tenu de ses tendances surréalistes, l'œuvre pourrait incorporer des juxtapositions inattendues d'images terrestres et célestes, des éléments oniriques ou fantastiques, ou des représentations symboliques du voyage « de la terre au ciel » quiElles défient toute interprétation littérale. Par exemple, des objets terrestres pourraient flotter vers le ciel, ou des formes célestes pourraient avoir des racines terrestres.
Bien que les fragments mentionnent l'aquarelle comme technique, les titres ou descriptions spécifiques des autres aquarelles de Thirion ne sont pas facilement disponibles. Des recherches plus approfondies sur ses aquarelles connues pourraient apporter des informations plus précises sur son approche typique de cette technique, comme ses palettes de couleurs, son niveau de détail, ses thèmes récurrents et sa tendance vers un style figuratif ou plus abstrait.

IV. Influences contextuelles
Thirion est classé parmi les artistes mexicains contemporains. L'exploration des tendances et des caractéristiques de l'art mexicain contemporain pourrait révéler des influences plus larges sur son œuvre, telles que des thèmes récurrents (commentaire social, enjeux politiques, identité culturelle), des approches stylistiques (de l'hyperréalisme à l'abstraction) ou un engagement envers l'histoire nationale et la mythologie. Ce contexte pourrait nous aider à comprendre comment l'exploration de la religion, de la nature et du surréalisme par Thirion s'inscrit dans le paysage artistique mexicain plus large. Plusieurs fragments mentionnent que Thirion créait des dessins ou des peintures sur papier amate, un papier d'écorce traditionnel mexicain. Cela témoigne d'un lien évident avec les traditions et les matériaux artistiques autochtones mexicains, suggérant une conscience et une possible intégration du patrimoine culturel dans son art. L'utilisation du papier amate, avec sa texture unique et son importance historique, pourrait refléter une volonté de s'intéresser aux pratiques artistiques traditionnelles mexicaines, voire de les réinterpréter. Le papier amate est fabriqué à partir d'écorce de figuier ou de mûrier. L'utilisation du papier amate au Mexique remonte à l'époque précolombienne et se poursuit encore aujourd'hui dans certaines communautés autochtones (connaissances générales). Si « De la Terre au Ciel » est réalisée sur papier ordinaire, l'utilisation de l'amate dans d'autres œuvres suggère un intérêt sous-jacent pour l'identité culturelle et le patrimoine artistique mexicains, ce qui pourrait influencer subtilement sa vision artistique et ses choix thématiques plus larges, incluant potentiellement une perspective particulière sur la nature ou la spiritualité en résonance avec les croyances et traditions autochtones. Le surréalisme a eu une présence significative au Mexique, avec des artistes comme Frida Kahlo et Remedios Varo développant des interprétations uniques du mouvement, intégrant souvent des éléments du folklore mexicain, de la culture indigène et des récits personnels (connaissances générales). L'étude des caractéristiques spécifiques du surréalisme dans le contexte mexicain pourrait permettre de mieux comprendre les choix stylistiques de Thirion, notamment la manière dont elle combinait les principes surréalistes avec des éléments culturels mexicains, l'iconographie religieuse ou ses expériences personnelles. Les couleurs vibrantes et l'imagerie symbolique souvent présentes dans le surréalisme mexicain pourraient offrir un point de comparaison.

V. Thèmes et interprétations
L'élément « terre » pourrait être lié à son penchant pour le land art, représentant potentiellement des paysages reconnaissables ou abstraits, des formes naturelles (montagnes, arbres, rivières), voire la terre elle-même comme représentation symbolique de l'ancrage, de la stabilité ou du monde matériel. L'élément « ciel » pourrait se rattacher à ses thèmes spirituels, suggérant peut-être une représentation du ciel, des corps célestes (soleil, lune, étoiles, nuages), ou une représentation métaphorique du divin, de l'infini ou du monde des possibles. Compte tenu de ses intérêts religieux, le ciel pourrait symboliser le paradis ou un lien avec une puissance supérieure. Cette combinaison pourrait symboliser un voyage, une transition ou une interconnexion entre le monde matériel et le monde spirituel, reflétant peut-être une aspiration spirituelle, un sentiment d'ancrage et de connexion à quelque chose de plus grand que soi, ou encore la nature cyclique de la vie et de la mort. Ce potentiel d'interprétation symbolique s'inscrit dans la nature du surréalisme, qui cherche souvent à explorer des significations psychologiques ou métaphysiques plus profondes à travers une imagerie évocatrice et non littérale. Le titre lui-même invite à une lecture métaphorique.

Thirion est convaincue que seul l'artiste connaît véritablement le sens de son œuvre. Cela souligne la nature subjective de l'intention artistique et la possibilité d'interprétations multiples et valables par le spectateur. Bien que l'artiste ait sa propre compréhension, son œuvre peut toucher les gens de différentes manières, selon leurs expériences et leurs perspectives. Il affirme que pour lui, « dessiner, c'est découvrir les secrets de la nature ». Bien que cela fasse référence au dessin, cela souligne l'importance profonde de la nature comme source d'inspiration.L'imagination et la compréhension de Thirion influencent probablement sa vision artistique plus large, y compris ses peintures. Cela pourrait suggérer que « De la Terre au Ciel » pourrait être une exploration des phénomènes naturels, de l'interdépendance des éléments terrestres et atmosphériques, ou une réflexion sur les mystères et la beauté du monde naturel. Son titre autoproclamé et l'anecdote sur « La Mort du Diable » suggèrent une volonté de provoquer la réflexion et de susciter de vives réactions. Ainsi, « De la Terre au Ciel », malgré son titre apparemment serein, pourrait contenir des éléments de surprise, bousculer les attentes conventionnelles ou explorer des thèmes complexes, voire dérangeants, liés aux mondes terrestre et céleste, subvertissant peut-être les représentations traditionnelles ou offrant une perspective unique sur ces concepts à travers son prisme surréaliste. Compte tenu du titre et de ses thèmes récurrents, « De la Terre au Ciel » pourrait être interprété comme une métaphore du voyage de la vie, du cycle de la naissance et de la mort (de la terre au ciel), de l'aspiration à l'illumination spirituelle ou à la transcendance, du lien fondamental entre notre existence physique et l'immensité de l'univers, voire d'une réflexion sur le désir humain de dépasser les limites terrestres. La technique de l'aquarelle pourrait enrichir ces interprétations par sa fluidité et sa capacité à transmettre des qualités éthérées et un sentiment de sublime.

VI. Conclusion
Alberto Thirion se présente comme un artiste mexicain contemporain fort d'une longue carrière, d'une diversité de techniques et de thèmes récurrents comme la religion, la nature et l'identité mexicaine, souvent explorés à travers les perspectives du surréalisme et du land art. Sa dualité artistique intrigante, allant du « peintre le plus célèbre » autoproclamé à l'humble « homme simple qui aime dessiner », suggère une identité artistique complexe et multiforme.
Concernant « De la Terre au Ciel », l'impossibilité d'accéder à l'image de l'œuvre limite l'analyse. Cependant, le choix de l'aquarelle comme médium suggère l'importance potentielle de la lumière, de la fluidité et de l'atmosphère pour traduire les thèmes de transition et de connexion entre le terrestre et le céleste.
Compte tenu du titre, du médium et de l'ensemble de l'œuvre de l'artiste, les thèmes potentiels de la transcendance, du lien entre la terre et le ciel, et l'influence des traditions artistiques mexicaines – notamment son utilisation du papier « amate » dans d'autres œuvres, témoignage de ses racines culturelles – semblent être des éléments clés à considérer.
En conclusion, l'œuvre de Thirion conserve un attrait durable, et l'analyse de ses créations, même en l'absence de rencontre visuelle directe avec une œuvre spécifique, révèle le précieux croisement entre sa vision personnelle, son contexte culturel et le pouvoir évocateur des médiums et des thèmes qu'il a choisis.