Hybridations cellulaires

Mes œuvres résultent d’un métissage formel entre les principes d’économie et d’abondance.
Le lexique économique s’inspire de l’organisation géométrique conçue comme une efficacité dans son désir d’abolition de la figure. Elle repose avant tout sur la ligne droite brisée, éternel commencement et départ de toute structure réelle.
A cette logique du réseau s’oppose l’abondance comme sublimation du réel. Là s’épanche le thème organique, le réseau cellulaire, qui devient territoire cartographique en proie à des protubérances dionysiaques, des proliférations turbulentes. La texture transparente, sensuelle noie le regard dans une osmose moléculaire, hybride de nouvelles bulles et sphères climatologiques qui abolissent toute hiérarchie. Chaque détail a son importance, émeut à la beauté dans sa simplicité, une évidence révélée. Il décèle le sublime du quotidien, accueille le hasard comme un aiguillon créateur.
L’accumulation de la superposition des plans joue entre transparence et occultation, interroge le mystère du pli biomorphe, de l’inhérent, de l’inclus. L’illusion de l’empreinte fractale balayée par la mécanique des fluides devient évanescence merveilleuse et insouciante.