YANIL

J'ai fait le con c'est sur, cela est loin derrière, Les coïts furtifs sous les portes cochères, Les filles trop faciles sur les banquettes en skaï, Un battement de cils avant que je m'en aille... Une goutte de sueur qui perle aux aisselles, Les aréoles brunes pointant vers le ciel, De beaux yeux bleus humides légèrement hagards, Et mon esprit déjà qui pensait au départ... J'étais comme on peut dire, l'homme de tant de femmes, Laissant croire pour un temps à l'indicible flamme, Me noyant sans vergogne en leurs tendres parfums, Abandonnant leurs corps, c'était moi la putain... Je n'avais point de doutes encore moins de remords, Mon unique égérie se nommait: petite mort, Et au matin foulant enfin le macadam, J'emportai que très peu de leurs charmantes âmes... Après toutes ces années que reste t'il en somme? D'avoir connu des corps, voici la belle farce... Puis-je donc espérer que Dieu me le pardonne, D'avoir brûlé ma vie pour de si belles garces... Le soleil descend sur la ville, je monte vers Toi, mon âme n'est point tranquille mais mon coeur immobile...

Hector Czerny

Tiens un coucher de soleil.!... avec le bon dieu par là dessus c'est le paradis des artistes assuré !!!