Photographe de sherbrooke

«Il y en a qui trouve que ma polyvalence est ma principale qualité, d’autres que c’est mon plus grand défaut, que je devrais moins m’éparpiller », confie le photographe Jean-François Dupuis. Récit d’un parcours avec un intarissable touche-à-tout.

Googlez « Jean-François Dupuis ». Vous atterrirez rapidement sur son portfolio de photos de mariage, une série, tout aussi alimentaire soit-elle, dans laquelle on reconnaît déjà son flair pour le détail révélateur. Pas ici de sourire forcé sur fond bleu ou de regard échangé comme sur les affiches de comédies romantiques, aussi naturel que le glaçage sur le gâteau des époux. Dupuis débarque pendant les préparatifs d’une noce comme un photoreporter et se fait oublier, la meilleure technique pour prendre les convives en flagrant délit d’émotions.

Nous voilà bien loin des premières tentatives réalisées par le Sherbrookois à la fin des années 80, un travail d’épure, hyper-minimaliste. « C’est le grand André Kertész qui m’a allumé avec sa photo d’une assiette, une fourchette et son ombre. C’était simple, très zen, j’aimais la composition. J’ai photographié plusieurs fourchettes ensuite, c’est la première chose que j’ai faite en série. »