tertio

le blog requiert une discipline insensée : il faut poursuivre! un blog ne vaut que pour la poursuite dont il fait l'objet!

fi du méta sujet, poursuivons donc.

je dessine les yeux fermés parce que ça me permet de dessiner. un peu à la façon des mélomanes pour lesquels la musique ne s'apprécie vraiment qu'à z'yeux clos. aussi parce que comme il est impossible de raisonner avec une rage de dents ou en présence d'un chantier de construction, fermer les yeux offre un bout de distance apaisante et propice à la véritable concentration (tu parles!) sur le sujet.

tous les dessins que vous voyez sur cette mienne galerie sont réalisés les yeux fermés et cela n'a aucune importance : c'est juste une technique (accessible à toutes et tous) et pas une performance.

secundo

le dessin c'est une affaire d'économie : histoire de charrier le bagage le plus léger possible. ce qui compte c'est "ce" qu'on met dans une oeuvre et pas ses dimensions ou son poids n'est-ce pas?
le dessin c'est quelque chose que je peux réaliser à peu près n'importe où, jusque dans les transports en commun notamment. l'équipement tient dans la poche, il est disponible à tout moment.
ça rend l'activité très autonome : pas besoin d'atelier, de marchand de couleurs : dessiner est une activité qu'on peut très bien tenir à la marge.

primo

bienvenue sur ces pages étranges qui, fatalement, iront à rebours puisque finissantes par la première, l'élue, la toute choisie : celle-ci.

au commencement il n'y avait rien, et puis des artistes sont venus bourrer le frigo avec des babioles et des amusettes histoire de repousser la crainte insurmontable qui saisit chacun devant une cloison livide.

pas facile de se donner des raisons valables de faire l'artiste.

c'est déjà beaucoup, pour un premier point.

c'est mon meilleur prolégomène de la journée (qui est d'ailleurs pas loin d'être cramée).
un bon blog devrait toujours être écrit en alexandrins : personne ne le voit vraiment mais ça fait tout de même un effet boeuf.
ne comptez pas sur moi pour écrire en alexandrins : j'ai jamais été fichu de compter par douzaines (50 et 100 c'est déjà beaucoup).

merci, cher(e) inconnu(e) pour cet instant passé du bout des yeux sur ma modeste prose, désormais finale.

toute la difficulté sera de "finir" sur une introduction.